DIJON (21)
Hôtel Malyon
(voir la page d'accueil de Dijon)


Situé à l'angle des rues Chaudronnerie et Verrerie, cet hôtel particulier de la seconde moitié du XVIeme siècle, possède deux bâtiments réunis en un seul. La partie gauche, édifiée vers 1560, pour Bénigne Malyon un riche commerçant de la ville, s'inscrit dans la tradition des palais de la Renaissance italienne. Son auteur que l'on identifie souvent comme étant l'architecte Hugues Sambin (1520-1601) réalisa ici une superbe façade à bossage. L'ensemble rappel par bien des points l'hôtel Fyot de Mimeure construit vers 1562 et attribué au même Sambin. La partie droite un peut plus tardive (vers 1570) prolonge habillement l'ensemble de la construction et nous montre que la famille Malyon avec ces origines modeste s'était considérablement enrichie, au point de faire élever cette façade. Une fois leur fortune faite, les Malyon accédèrent à des postes important comme celui d'administrateur de la mairie occupé par Benigne Malyon entre 1554 et 1555 après que le maire Jean Rolin ai été suspendue. D'autre membre de la famille avait déjà occupé des postes important comme Jean Malyon, abbé de Bullion (de 1521 à 1547) et prieur du grand Vaux des Choux. Le frère de Benigne, un marchand bourgeois appelé lui aussi Jean (mort vers 1562) fut seigneur de Chorey et de Meix. Ces filles prénommées Benigne et Henriette se marièrent avec André Moisson un avocat et avec Pierre Legouz seigneur de Vellepesle, un maître des comptes. Sur la propre descendance de Benigne Malyon on ignore presque tout. On sait seulement que ça femme Phliberte meurt vers 1587 et qu'elle laisse à ces enfants ça maison de la rue Chaudronnerie. Epargné par les guerres et les ravages du temps cette demeure nous est arrivée quasiment intacte de nos jours.



De plan carré et donnant sur deux rues différentes, cet hôtel de style Renaissance s'organise autour d'une petite cour intérieure. Le bossage à appareillage rustique vermiculé qui habille toute la façade est typique de la Renaissance Italienne et se retrouve dans de nombreux palais Florentin construit à la même époque. L'ensemble est séparé en deux bâtiments distincts et s'élève sur trois niveaux. Le rez-de-chaussée assez banal est percé de grandes fenêtres entourées d'un appareillage de pierres. L'étage noble est éclairé par de grandes portes-fenêtres autour desquels se déploie une riche décoration Renaissance. On y retrouve l'alternance de fronton triangulaire et cintré au centre desquels sont placée des mufles de lions sur serviette et des choux bourguignons. L'ensemble repose sur des consoles ornées de feuilles d’acanthe d'où tombe des guirlandes de fruits. Au deuxième étage on retrouve l'alternance de fronton triangulaire et cintré surmontant de petites fenêtres. Leurs sens est cette fois-ci inversée par rapport au premier étage. La décoration est constituée de masque d'homme et de femme sur serviette entourée de guirlande de fruits. On y voit également un cartouche en plein centre du mur et quelques guirlande de fleurs courant sous des consoles à tête humaine. Les combles sont éclairés par des lucarnes à fronton cintré au centre desquels sont disposées des médaillons. L'ensemble est surmonté par des vases d'amortissements et soutenue par des Atlantes barbus et habillés de drapés. Bien plus simple, la façade donnant sur la rue Verrerie se contente de quelque fronton triangulaire et cintré pour agrémenté ces fenêtres.