Dominé par le plateau de Langres et les derniers contrefort du Jura, le site de Dijon occupe une position stratégique qui n'avait certainement pas échappé aux hommes du néolithique qui s'installèrent sur le site des Lentillères vers 5000 avant JC. La cuvette baignée par les eaux de l'Ouche et du Suzon étant favorable à leur développement, ils choisirent donc de vivre dans ces lieux. Présent par la suite durant la période de Hallstatt (de 1000 à 500 avant JC) puis durant la période dite de la Tène III (à partir de 120 avant JC), ces hommes laissèrent de nombreux objets que l'on peut voir pour certain dans le musée archéologique.
A partir du premier siècle avant notre ère, Dijon prend de l'importance. Installé à la jonction de plusieurs voie romaine allant du Nord au Sud (de Rome à Lutèce et d'Autun vers l'Alsace), le village devient un lieu de passage pour les soldats et les marchands qui finissent par s'y installer. Lorsque l'on étudie l’étymologie du nom antique "Divio", divin et "Magus", marché qu'avait la ville autrefois, on s'aperçoit que ce village de commerçant était aussi un lieu de culte pour les Lingons qui occupait les lieux au moment de la conquête romaine. Des restes de stèles votives et des pyramidions récupérés sur les murs de l'ancien castrum montre à quel point ce culte devait être important au moment de la conquête des Gaules. Après la mort de Néron en 68, les Lingons menés par Julius Sabinus profitèrent de cette période trouble pour déclencher une révolte et essayer de s'emparer du pouvoir. Mater par les soldats de la VIIIeme légion "Augusta" , Sabinus s’enfuie puis finis par se livrer à Rome en 78. La présence de cette légion vers Dijon est attester par les fouilles mener à Chenôve sur le site du camp de La Noue.
Par la suite, Divio connaît une période d'accalmie d'environ 180 ans qui permit aux habitants de construire des temples (ruines sous l'ancienne Sainte-Chapelle du palais) et des villas sur les hauteurs de la ville (entre autre sur le site des Argentières). Vers 260, les Alamans arrivent dans la région et dévaste tout sur leur passage. D’après la tradition, c'est pour ce protéger de ces raides que l’empereur Aurélien (207-275) fit construire un castrum autour du village de Divio. Quoiqu'il en soit ce château construit vers 270-275 avait 33 tours et 4 portes. De forme carrée et couvrant une superficie de 10 hectares, cette enceinte était faite en partie avec des pierres de remploie (stèle funéraire) provenant des nécropoles Lingones. De nos jours les restes de ce castrum on quasiment disparu. Seul la tour dite du petit Saint-Benigne (rue Charrue) et un morceau de muraille sous l'église Saint-Etienne (musée Rude) sont encore visible. Ces fortifications abritaient également des thermes, un marché et plusieurs nécropoles (dont celle situé sous la cathédrale Saint-Benigne).
![]() Gravure figurant Saint-Benigne |
C'est dans cette même nécropole qui s'étendait sous les églises Saint-Jean et Saint-Philibert que sera retrouvé au début du VIeme siècle un tombeau au pouvoir miraculeux. Ces reliques légendaires sont celle de Saint-Benigne. Originaire de Smyrne, il serait d’après la tradition partie évangéliser la Gaule et aurait été martyrisé à Dijon en 178. Cette histoire plus qu’invraisemblable, servit surtout aux évêques de Langres franchement installer dans la ville pour légitimer le pouvoirs de leur nouvelle ville. Le premier d'entre eux à venir s'installer à Dijon fut Saint-Urbain, VIeme évêque de Langres (mort en 375) qui fit construire une chapelle (ruines sous l'église Saint-Etienne) et une église funéraire à partir de 343 (sous l'ancienne église Saint-Jean). Par la suite, alors que Langres était dévasté se fut au tour de Saint-Apruncule (456-484) de venir s'établir dans la ville. Avec l'arrivé de Gregoire-le-Grand (mort en 539) la ville allait connaître un essor important garce au culte de Saint-Benigne qui commençait à se développer. En effet, les nombreux miracles survenue sur son tombeau et les songes qu'il eu du saint l'incitèrent à construite un tombeau puis une basilique consacré vers 535. Dans son "Historia Francorum", Grégoire de Tours (538-594) qui vécu à Dijon, parle de la vie de son grand-oncle Grégoire de Langres et mentionne également pour la première fois la ville de Divionense Castrum (Dijon). Vers la même époque, alors que les évêques de Langres étaient occupés à construire des édifices religieux et à fonder des ordres monastiques, le roi des Burgondes Gondebaud était défait à Saint-Apollinaire (à environ 4 km du castrum) par Clovis, roi des Francs en 501. |
Au cours des siècles suivant, les rois Mérovingiens qui se partageaient la France furent souvent appelés à se rendre à Dijon, soit dans l'intention de se battre comme Chamne (vers 520-560) fils de Clothaire qui fut reçu en 555 par l'évêque Tetricus (539-572), soit alors pour y tenir des assises comme Dagobert Ier en 635. Après les Burgondes et les Mérovingiens, se fut au tours des Arabes de ravager la ville en 725. Après ces invasions, la ville semble avoir eu une période de répit puisqu’un nouvel abbé de St-Bénigne (Astoricus) fut nommé en 737, puis en 768 fut mentionné pour la première fois le nom de "pagus divionensis", ce qui permis aux évêques de Langres de battre monnaie dans la ville de Dijon. Il fallu cependant attendre 874 pour que Charles ler Chauve leurs en reconnaisse le droit dans une charte. Cette période d’accalmie ne dura malheureusement pas très longtemps puisque des 887, l'évêque du faire appel à Manassès Ier l'Ancien comte de Vergy (de 887 à 918) pour repousser les assauts des Normands. Son fils Manassès II, du lui aussi les combattre sous les portes de la ville. Il les écrasa par la suite dans le Charolais en 915. De cette lignée originaire de Vergy (prés de Beaune) sortira les premiers comtes de Dijon. Les nombreuses alliances contractées avec les ducs de Bourgogne n’empêchèrent pas ces deux familles d’être en lutte tout au long du Xeme siècle. Ces querelles intestines dans lesquelles prirent par les rois de France ne cessèrent qu'en 1015 date du rattachement du Comté de Dijon à la couronne.
![]() (Ambon de la basilique San Giulio sur l'île d'Orta) |
C'est dans cette période trouble de l'histoire de Bourgogne que naquit Guillaume de Volpiano (962-1031). Originaire d'Italie, ce brillant architecte et réformateur religieux sera amené à la tête de l'abbaye de Saint-Benigne des 990. Elevant par la suite la célèbre rotonde de Saint-Benigne avec l'aide d'ouvrier venu d’Italie du Nord entre 1001 et 1026, il fut à l'origine du renouveau artistique et spirituel de la ville. Cet élan mystique sera par la suite repris par Saint-Bernard qui voit le jour à Fontaine-lés-Dijon en 1090. Fondant l'ordre de Citeaux et entraînant une grande partie de la Chrétienté dans les Croisades, il tint à Dijon plusieurs assemblées traitant des problèmes de Terres-Saintes. Parallèlement à ce regain d’intérêt pour le religieux, Dijon pris de l'importance sur le plan économique et politique puisqu'elle fut élevée au rang de capital du Duché de Bourgogne des 1034. C'est en effet à cette date qu'est installée la branche des premiers ducs de Bourgogne de la maison Capétienne. Branche qui s'éteindra en 1361 avec la mort de Philippe Ier de Rouvres. Entre temps la ville aura connu un incendie qui endommagea grandement la cité et les faubourgs en 1137. C'est à la suite de ce terrible événement que Hugues II "le pacifique" (1085-1143) décida de reconstruire une nouvelle enceinte plus grande et qui englobe le bourg Saint-Benigne. En 1183 le duc Hugues III (1148-1192) permit la rédaction d'une charte de commune accordant liberté et justice aux habitants de la ville. Il fit également terminer les travaux de l'église Saint-Philibert (vers 1160) et fit construire une Sainte-Chapelle accolé à son palais des 1172. Cette construction faisait suite à un vœu fait en terre-sainte alors qu'il était dans une situation difficile. Son fils Eudes III (1166-1218) qui avait des différents avec le Pape autorisa la fondation de l’hôpital du Saint-Esprit en 1204 pour se racheter. Durant le règne de son fils Hugues IV (1212-1272), la ville fut le témoin du chantier de l'église Notre-Dame qui demeure l'un des joyaux du gothique Bourguignon. Ce chantier à peine terminé, ce fut au tour de la cathédrale Saint-Benigne d’être reconstruite dans le style gothique à partir de 1270. L'ancienne basilique romane étant tombée en ruine on reconstruisit entièrement l'édifice à l'exception de la crypte. Les travaux menés sur cet édifice et sur d'autres églises étaient en grande partie terminés à la mort de Philippe de Rouvres en 1361. |
En rouge, les monuments en cour de préparation, en bleu, les monuments déja accessible
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![]() Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne (1342-1404) Anonyme (musée des beaux-arts, Dôle) |
A l’extinction de cette branche, le duché fut rattaché pour un temps à la couronne de France par Jean II le Bon (1319-1364), qui se l'appropria. Faisant face au refus des états de Bourgogne, il du céder le duché en apanage à son fils Philippe II le Hardi(1342-1404) qui fut à l'origine de la seconde maison Capétienne de Bourgogne. A partir de cette époque, les quatre ducs qui allaient se succéder à la tête de l'état Bourguignon entre 1364 et 1477 allaient grandement marquer la ville de Dijon tant sur le plan politique que sur le plan artistique. Des le règne du premier duc (de 1363 à 1404), la ville se pare de nouveaux monuments. En 1383, est installée sur le toit de l'église Notre-Dame le célèbre Jaquemart pris par Philippe le Hardi lors de la Bataille de Courtrai. En 1385, le même Philippe décide la construction de la Chartreuse de Champmol qui devait servir de mausolée aux différents ducs de cette branche. De cet ensemble monumental sont rester le puits de Moïse, le portail de l'église et le tombeau du duc Philippe le Hardi réalisé tous trois par Claus Sluter (1355 -1405) un célèbre sculpteur originaire des Pays-Bas. Durant la même période, Philippe commence la reconstruction de l'ancien palais et fait édifier la tour de Bar vers 1365. C'est dans ce même palais ducal que naît son fils aîné Jean sans Peur (1371-1419). S'occupant peut de ça capitale, il fut beaucoup plus intéresser par l’extension de son domaine et par ça lutte de pouvoirs avec les Armagnacs. Ceux-ci finirent d’ailleurs par le tuer en septembre 1419. N'ayant séjourné que six fois dans la ville de son vivant, il fut inhumé à Dijon en compagnie de ça femme Marguerite de Bavière dans la chartreuse de Champmol. Leurs tombeaux réalisés par Jean de la Huerta et Antoine Le Moiturier entre 1443 et 1469 est aujourd'hui déposé aux musées des Beaux-Arts. |
![]() Jean Sans Peur, duc de Bourgogne (1371-1419) Portrait par Jan Van Eyck (musée des Beaux-Arts, Dôle) |
![]() Philippe III le Bon, duc de Bourgogne (1396-1467) Portrait d'aprés Rogier van der Weyden (musée du Louvres, Paris) |
A la mort de son père, Philippe III le Bon (1396-1467) accède à la couronne ducale. S’étant tout d'abord allié avec l'Angleterre durant la guerre de cent Ans, il trouve un allié en la personne de Charles VI après la paix d'Arras. Développant ces domaines dans le Luxembourg, dans les Flandres et le Brabant, il fut également soucieux de donner à ça capitale un palais digne de ce nom. Il commence les travaux vers 1433 et réalise les cuisines ducales. De 1450 à 1455 il commande à l'architecte jean Poncelet la construction d'un corps de logis, et fait édifier vers 1443 la tour dite "Philippe le Bon". Soucieux de rassembler autour de lui la noblesse, il fonde l'ordre de la Toison d'Or en 1430 et lui donne comme siège la chapelle de son palais en 1432. Son fils, Charles le Téméraire (1433-1477) fut le dernier des ducs de Bourgogne. N'ayant presque jamais mis les pieds dans ça ville natale, il passa son temps à combattre pour l'agrandissement de l'Etat Bourguignon. Défait à plusieurs reprise en Suisse il périt lors du siège de la ville de Nancy en janvier 1477. Ca fille, Marie de Bourgogne (1457-1482) s’unit à l'empereur Maximilien Ier d'Autriche qui s'empressa de revendiquer les territoires Bourguignons. Le roi de France Louis XI fit de même et rattacha ces territoires à la couronne en y faisant installer un parlement de Bourgogne. Pour défendre la ville il commença la construction d'un château (aujourd'hui détruit). Il du alors faire face à l'opposition de l'empereur Maximilien de Habsbourg qui dépêcha ces armées sur place en 1513. La victoire des français et l'attachement des Dijonnais à la France marquèrent une pose dans le conflit. La séparation en deux parties de la Bourgogne ravivèrent ces différents et les deux états continuèrent à ce battre à ce sujet durant prés de deux siècles et ne prirent fin qu'en 1678. |
![]() Charles le Temeraire, duc de Bourgogne (1433-1477) Portrait par Rogier van der Weyden (Gemäldegalerie, Berlin) |
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![]() Louis II de la tremoille (1460-1525) Par Benedeto Ghirlandaio (musée Condé, Chantilly) |
Les gouverneurs installés par le roi dés le début du XVIeme siècle sur se montré fidèle à la France. Louis de la Trémoille, l'un des plus célèbre empêcha l'attaque Suisse de 1513 et su négocier habillement afin que les terres d'empire se limitent à la Franche-Comté. Comprenant que la menace était bien réelle, les gouverneurs firent fortifier la ville et firent édifier jusqu'au milieu du XVIeme siècle plusieurs bastion (Saint-Pierre et de Guise entre autre). La période de stabilité qui suivie ces troubles fut fortement bénéfique pour la ville et son architecture. C'est en effet à cette époque qu'apparurent à Dijon les premières réalisation de style Renaissance et que fut construite la façade de l'église Saint-Michel ainsi que le porche du Palais de Justice et la salle Saint-Louis (dernier quart du XVIeme siècle) tous deux conçu d’après les plan d'Hugues Sambin (1520-1601). De cette artiste originaire de la région, nous sont également parvenu les Atlantes et la façade de la maison Maillard (1560). Outre cette demeure, la ville de Dijon conserve aussi de nombreux autre hôtel particulier de la même époque. Les plus important sont l'hôtel Legouz de Gerland (1538), l'hôtel de Berbis (1552-1558), l'hôtel Malyon (après 1550), l'hôtel Fyot de Mimeure (1562), l'hôtel Benigne Le Compasseur (vers 1570) et la maison des Cariatides (vers 1600). Vers la fin du XVIeme siècle, la montée en puissance du protestantisme se ressentit bien naturellement jusqu’à Dijon. Le duc de Mayenne (1554-1611) alors fervent royaliste et gouverneur de la Bourgogne (1570), du faire face à la Ligue qui était très présente dans la ville. Le futur président Jeannin (1540-1623) qui était alors simple avocat empêcha le massacre de la Saint-Barthelemy dans les rues de Dijon et su rester modéré. Après la conversion au catholicisme du roi Henri IV, la ville de Dijon capitula (en 1595) devant l'avancé de l'armée du duc de Biron et tout rentra plus ou moins dans l'ordre. Comme souvent après des troubles religieux, le besoin de créer de nouvelle fondation pieuse se fit ressentir. Bientôt furent élevée de nombreux établissement comme les Minimes en 1600, les Capucins en 1601, les Carmélites en 1605, les Ursulines en 1611, les Oratoriens en 1621, les Visitandines en 1622 et les Bernardines en 1623. La puissance des ces institutions religieuse associée à la détermination du clergé dijonnais finira par lui permettre d'accéder au rang d’Evêché en 1731. |
![]() Henri III Jules de Bourbon-Condé (1643-1709) Par Claude Lefebvre (musée du château de Versailles) |
Alors que la ville se parait d'une multitude de nouveaux édifices, le gouvernement de Bourgogne était confié à la famille des Princes de Condé. Occupant cette fonction de 1631 à 1789, les six princes qui se succédèrent à ce poste ne résidaient pas à Dijon, ils vivaient à Versailles et laissaient les intendants s'occuper de l’administration des Etats. C'est sous leur impulsion que la capitale de la Bourgogne devint ce qu'elle est aujourd'hui. On doit en particulier à Henri Jules de Bourbon prince de Condé (1643-1709) le lancement du projet de construction du palais des Etats qui débute en 1681. Poursuivit par ces descendants cet ensemble sera achevé en 1786. Des architectes comme Martin de Noinville, Jules Hardouin-Mansart et Jacques V Gabriel participèrent à l’édification de ce monument qui comprend la salle des Etats, la cour de Flore, la chapelle des Elus, l'escalier Gabriel et la place précédant l'ensemble. Les magistrats, avocat, intendants, conseillés et autres membres qui vivaient pour la plupart dans la ville se firent construire un ensemble d'hôtel particulier jusqu’à la révolution. Elevée pour la plupart dans les styles classique et néoclassique ces demeures sont souvent précédées d'une cour et se situent en centre-ville. Durant la XVIIeme siècle, on construisit entre autre les Hôtel de Vogüé (1589-1617), de Frasans (1621), des Barres (vers 1640), Bouchu d'Esterno (1641-1643), de Blancey (1660), Legouz de Gerland (vers 1690) et l'hôtel Fevret de Saint-Mesmin (1698-1700). Durant le siècle des lumières se fut au tours des hôtel Chartraire de Montigny (1744-1750), de Ruffey (1752), Bouhier de Lantenay (vers 1758), Berbisey (1761-1767 et du Gouvernement militaire (1784-1787) d’être bâtie. C'est durant ce siècle des lumières qui fut crée par le roi la faculté de droit (en 1722) et l'Académie des sciences, arts et belles-lettres (en 1725). C'est dans cette belle institution que Jean-Jacques Rousseau reçu le premier prix en 1750 pour son "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes". Enfin cette ville fut le berceau d'une foule de personnage de premier plan au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle. Dijon vit en effet la naissance de l'architecte Pierre le Muet en 1591, de l'homme d'église et Ecrivain Jacques-Bénigne Bossuet en 1627, du poète tragique Crébillon en 1674, du Compositeur Jean-Philippe Rameau en 1683, du magistrat et écrivain Charles de Brosses en 1709 et du sculpteur François Rude en 1785. |
![]() Louis III de Bourbon-Condé (1668-1710) Par Hyacinthe Rigaud (musée du château de Versailles) |
La perte du rang de capital de province en 1789 apportèrent à la ville un certain déclin en cette fin de XVIIIeme siècle. Les troubles révolutionnaires furent du plus mauvais effet pour Dijon qui occupait auparavant une place prépondérante au sein de la Bourgogne. Ces troubles furent encore plus dévastateurs pour le patrimoine Dijonnais qui vit la destruction de la rotonde de Saint-Bénigne et d'une partie de la chartreuse de Champmol. En 1792 la statue en bronze de Louis XIV qui ornait la place Royale fut brisée pour servir à fabriquer des canons. Sous l'Empire, les habitants semble avoir été plutôt fidèle à Napoléon. Au moment de ça chute en 1814, la ville est de ce fait occupée par les forces alliées qui combatte l'empereur. Il faut attendre la restauration pour que Dijon redevienne la capitale de la Bourgogne et qu'elle soit tout d'abord reliée au canal de Bourgogne en 1833 puis qu'elle voit le chemin de fer arrivé en 1851. La fin du XIXeme siècle et le XXeme siècle sont marqué par le développement de l'industrie agro-alimentaire. Dijon est en effet réputé pour ça moutarde, son pain d'épices, ça crème de cassis, les célèbres escargot et bien entendu le commerce du vin. Pour finir Dijon ne serais pas Dijon sans le célèbre Chanoine Kir (1876-1967) qui fut maire de la ville et qui à donner son nom au fameux Kir et à un plan d'eau. |
![]() Le chanoine Felix Kir (1876-1967) |