DIJON (21)
Hotel de Saint-Seine
(voir la page d'accueil de Dijon)



Blason des "Mailly"
C'est à Robert de Mailly dit Robinet que l'on doit la construction d'un hôtel dans cette rue qui portait alors le nom de rue Vertbois. Issu de la branche des seigneurs de Lorsignol, cette famille d'origine picarde avait servi les ducs de Bourgogne et portait les titres de seigneurs de Buires de Saint-Ouen et de Talmas. C'est grâce à ces postes de Conseiller et Chambellan des ducs de Bourgogne et de Grand Panetier de France que Robert pu se faire bâtir cet hôtel dans les années 1410-1415. Connu auparavant sous le nom d'hôtel d'Arc-sur-Tille cette construction fut agrémenter d'un jeu de paume en 1420. La même année Robert de Mailly trouvait la mort dans un accident de cheval. Mort sans enfant, cette propriété et ces titres de noblesse revinrent à son frère le chevalier Ferri Ier de Mailly (mort vers 1484) qui servit lui aussi les ducs de Bourgogne. Apres le décès de ce dernier, ces descendants gardèrent cet hôtel en leurs possessions jusqu’à la fin du XVeme siècle.



Pierre Legouz de Saint-Seine
(1640-1702)
Anonyme
Hôpital Général, Dijon
La famille des Chabot, comte de Charny qui rachète l'hôtel au début du XVIeme siècle comptait parmi ces membres un conseiller et chambellan du roi et un amiral de France: Philippe Chabot, seigneur de Brion (1494-1543). Ce dernier occupa le poste de Gouverneur de la Bourgogne de 1526 à 1543 et ce devait d'habiter en ville. Son fils François Chabot, marquis de Mirebeau, comte de Charny (1530-1597) fut propriétaire de cet hôtel et le revendit en 1577 à Pierre Legouz seigneur de Vellepesle, maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Bourgogne. Son fils également prénommé Pierre (1574-1622) fut Conseiller et trésorier de France en la généralité de Bourgogne en 1602. Il fut le premier à ajouter le titre de Saint-Seine à son nom de famille. Son fils Bénigne (1613-1683) et son petit-fils prénommé lui aussi Pierre (1640-1702) furent tous deux conseillers au parlement de Bourgogne. C'est grâce à ces deux personnages que l'hôtel actuel vit le jour. Les travaux qui se déroulèrent dans les années 1660-1665 permirent l’édification de deux ailes s'ordonnant autour d'une cour intérieure et d'une superbe escalier de style baroque vers 1664. Au décès de Pierre Legouz, l'hôtel fut habité par son fils Benigne Germain Legouz (1685-1744) qui occupa le poste de président à mortier au parlement de Bourgogne. Son fils, Benigne Legouz Marquis de Saint-Seine (1719-1800) occupa le poste de premier président au parlement de Bourgogne et fut le dernier à tenir se poste. Ca fille Marie-Jeanne Legouz de Saint-Seine (1747-1778) se maria en 1766 dans la chapelle de l'hôtel avec Charles de Brosses (1709-1777). Ce dernier titré comte de Tournay fut lui aussi président au parlement de Bourgogne (de 1775 à 1777). Après la mort de Bénigne Legouz en 1800, l'hôtel passa à ces enfants puis à ces petits enfants. L'un d'entre eux prénommé Etienne (1805-1866) fit appel en 1844 à l'architecte Léon Lacordaire (1803-1892) pour agrandir son hôtel. Ils furent également les auteurs entre 1841 et 1847 du quartier Saint-Bernard qui s'élève prés de la rue des Gondrans. En 1929, les heritiers des comtes de Saint-Seine créer une socièté civile afin de maintenir la maison dans la famille. Hélas cette société est vendu en 1997 à un agent immobilier qui y crée une copropriété.

Bénigne Legouz de Saint-Seine
(1719-1800)
Anonyme
Hôpital Général, Dijon



Principalement construite dans les styles classique et baroque cet hôtel particulier de la rue Verrerie s'organise sur le coté gauche d'une vaste cour intérieure de plan rectangulaire. Celle-ci est fermée par une grande porte cochère à double battant. La décoration de celui-ci est constituée de quatre pilastres cannelés reposant sur des supports en forme de diamant. Dépourvue de chapiteaux, ceux-ci soutiennent des groupes de quatre consols à tête d'homme et de femme. Au-dessus sont disposés des gerbes de fruits s'inscrivant dans un médaillon à palmettes. La faîtière couronnant l'ensemble adopte des motifs en forme de fleurs de lys stylisées. Juste sous la porte est placé un large bandeau dans lequel est inséré un médaillon orné du double S de la famille Saint-Seine. Le reste de ce bandeau est orné de feuillages entrelacés. Pour terminer, le sommet de la porte est décoré d'une agrafe portant des fruits. Non loin de la, au numero 27 de la rue, la façade est percée d'une porte du milieu du XVIIeme siècle. Appartenant elle-aussi à la famille Legouz, cette porte du plus pure style classique se compose de deux pilastres soutenant un fronton triangulaire brisé


S'élevant sur deux étages, le logis est constitué d'un long bâtiment muni de haut comble et pourvue d'un escalier hexagonal placé au centre de la façade. Les fenêtres éclairant les différents étages sont surmontées par des frontons semi-circulaires. La façade donnant sur la rue est éclairée par deux grandes portes-fenêtres. Celle du premier est précédée d'un petit balcon terminé par une balustrade en forme d'entrelacs végétaux. La liaison avec l'étage des combles est faite par un ensemble de métopes en forme de bulbes. La lucarne éclairant les combles est précédée par une corniche portant un visage d'homme en son centre. Le reste de la décoration de cette lucarne est constitué de volutes à palmettes et d'un fronton triangulaire. Pour finir, les angles de cette façade sont constitués de bossage en pierre se terminant par des consols en forme de fruits.