ARNAY-LE-DUC (21)
Hospice Saint-Pierre
(voir la page d'accueil d'Arnay-le-Duc)


L'existence d'un hospice dans la commune d'Arnay-le-Duc remonte au XIIIème siècle. A cette époque, cette maison était connue sous le nom de "Domus Dei Arneti". Cet établissement est également mentionnée dans un arrêt de la cour du parlement, daté du 15 juin 1599. Situé à proximité de l’Arroux, en aval du Pont St Jacques, cet hospice avait été construit vers 1500 et comportait 8 lits dont s'occupaient 3 soeurs venues de Beaune. Utilisé jusqu'en 1686 grâce à l'intervention financière de certains villageois, ce bâtiment, qui tombait en ruine, fût remplacé par l'actuel hospice Saint-Pierre situé de l'autre côté de l'Arroux. Décidé et financé dès 1688, la construction du bâtiment ne commença qu'en 1693 sous la direction des architectes Claude et François Boituzet. Originaire d'Autun, ceux-ci furent employé par le maire Émiland Bonnard afin de construire cet établissement. Terminé en 1695, ce bâtiment fût réalisé grâce à la somme de 6000 livres pris aux Protestants. Equipé de 12 lits dont s'occupaient 4 soeurs de l'ordre Sainte Marthe de Beaune, l'hospice était dirigé à l'origine par la sœur Louise Niault qui fût la première supérieure. Passant la révolution sans encombre, ce monument fût pourvu d'un clocher et d'une horloge réalisés par David Faivre en 1863. Modernisant l'ensemble, les soeurs commandèrent à Pierre Creusevaux en 1873 la construction d'une chapelle installée dans la rotonde que l'on voit à l'arrière. D'autres travaux visant à apporter des bains furent entrepris en 1896. Durant la première guerre mondiale, les lieux servirent d'hopital militaire auxilliaire. Par la suite, une petite maternité fût installée dans les annexes. Celle-ci fût en fonction de 1935 à 1965. Devenue vétuste, les lieux furent fermés et les derniers malades furent transferées dans le nouvel hôpital d'Arnay-le-Duc en 1977. Depuis 1981, l'hôpital abrite la Maison régionale des Arts de la Table.




Précédé d'une cour, l'ensemble est fermé par un portail que vient flanquer un pavillon dit "du gardien". Le bâtiment de plan rectangulaire a un étage plus des combles. La façade donnant sur la cour est percée de fenêtres qu'encadre une petite structure formant un léger avant-corps. Ce dernier est surmonté d'un fronton triangulaire portant un blason en forme de porte. Au-dessus prend place le clocheton octogonal à bulbe recouvert d'ardoise et l'horloge datant de 1863. On accède à l'intérieur par une belle porte encadrée de pilastres. Au-dessus de cette porte est placée une agrafe florale sur laquelle s'appuie un panneau au texte effacé. Encore au dessus, se trouve une frise à guirlande qui précède un fronton triangulaire brisé. Le centre de ce fronton est occupé par une petite sculpture figurant un temple ionique dans lequel se trouve une Vierge. L'ensemble est surmonté par un occulis vitré.
L'arrière du bâtiment, donnant sur les jardins, est muni d'une rotonde pentagonale dans laquelle prend place la chapelle construite en 1873. Le reste de la façade est percé de fenêtres qui éclairent les différentes salles.
L'interieur, occupé par la Maison régionale des Arts de la Table, est encore équipé de ses anciennes cuisines et possède toujours sa chapelle. Du mobilier d'époque, il reste de belles collections de faïences, un dressoir en noyer de style Louis XV et une peinture du XVIIème siècle figurant la Vierge à l'Enfant.