CLERMONT-FERRAND (03)
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
(voir la page d'accueil de Clermont-Ferrand)
C'est parce que rien ne nous permet d'imaginer à quoi ressemblait les trois premières cathédrales avant la reconstruction du milieu du XIIIème siècle qu'il parait essentiel de donner quelques précisions historiques sur l'origine du monument. Le premier édifice fût construit au milieu du Vème siècle par l'évêque Saint-Namace (Namatius). Celui-ci réussit à développer le christianisme dans la région grâce, en partie, à la construction de cette première basilique. On sait grâce au deuxième livre de l'Historia Francorum écrit entre 576 et 580 par Grégoire de Tours que les travaux durèrent douze ans et que l'édifice mesurait 43 mètres de long sur 17 de large. On sait en outre que le plafond était en bois, qu'il y avait soixante-dix colonnes, huit portes, que le choeur était orné de marbres et que le plan d'ensemble avait la forme d'une croix. Afin de faire venir les fidèles, l'évêque Namatius fit venir de Bologne les reliques des saints Vital et Agricol qui laissèrent leur nom à l'édifice primitif.
Déjà fortement endommagé par le temps, la cathédrale fût détruite par Pépin le Bref en 761 au cours d'une campagne menée contre le duc Waifre d'Aquitaine. Faisant pénitence de son acte de violence, il donna des fonds pour faire reconstruire l'édifice par l'évêque Adebertus entre 764 et 768.
Ravagée une nouvelle fois lors d'un raid Normand en 915, la cathédrale fût reconstruite dans le style roman par l'évêque Etienne II de Clermont. Consacrée en 946, Notre-Dame fût élevée d'aprés les plans de l'architecte, orfèvre et clerc Alleaume. Même si rien ou presque ne subsite de cet édifice, on peut se faire une idée en regardant les principales églises d'Auvergne qui reprennent le plan d'ensemble du monument. A l'intérieur était conservée la statue d'une vierge en majesté exécutée par ce même Alleaume. Détruite durant la révolution, la majesté de Notre-Dame ne nous est connue que grâce au dessin figurant dans le codex claromontensis conservé à la bibliothèque de Clermont-Ferrand. Le seul élément encore visible de cette époque est la crypte du Xème siècle qui ne fût pas détruite au XIIIème siècle lors de la construction de la cathédrale gothique.
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C'est parce qu'il voulait affirmer sa supériorité sur l'évêché de Bourges et, aussi, parce que ce nouveau style venu du nord de la France le fascinait, que l'évêque Hugues de la Tour du Pin entreprit de faire détruire l'ancienne cathédrale romane et de construire un monument gothique à la place. Il commanda donc vers 1248 à l'architecte Jean Deschamps les plans d'un édifice de ce style . Malheureusement décédé lors de la septième croisade en 1249, il ne put voir l'aboutissement de son projet. Ce fût son cousin Guy de la Tour du Pin qui poursuivit son oeuvre à la tête de l'évêché. Inspiré par des cathédrales comme Beauvais ou Amiens, Jean Deschamps travailla jusqu'en 1267 sur le chantier de Clermont-Ferrand. A l'époque de son départ, il semble que le choeur et le transept soit déja élevés. On le retrouva par la suite à Limoges puis à Rodez et enfin à Narbonne. Gardant un oeil sur ce chantier jusqu'en 1287, c'est son fils Pierre qui, à partir de cette date, continua les travaux de la cathédrale. En 1325, date à laquelle Pierre Deschamps quitte le chantier, Notre-Dame est édifiée jusqu'à la nef. La mort de ces deux artistes et le manque de fond ralentissent les travaux de la cathédrale. En effet, c'est seulement en 1335 que l'édifice est couvert de tuiles. Il faut attendre 1344 pour que les tours du transept soit élevées. C'est effectivement vers cette date là que fût construite la tour de la Bayette.
A partir du milieu du XIVeme siècle, les travaux de la cathédrale sont pratiquement abandonnés. Désormais, il ne sera pratiqué que quelques embellisements divers jusqu'au XIXème siècle. Vers 1350-1355, on sait que le maître mâçon Pierre Juglar de Cébazat travailla sur le chantier mais on ignore quel fût sa tache. Sous l'évêque Martin Gouge de Charpaigne (1415-1444), un atelier local s'occupa de la réalisation d'un jubé flamboyant. Entre 1450 et 1474, on ajouta un nouveau clocher que l'on appela "clocher du retour". Cette merveille de pierre fût malheureusement abattue au cours du XVIIIème siècle. Par la suite, une nouvelle toiture en plomb fût installée sous l'évêque Jacques d'Amboise (1505-1516). Celui-ci fût également le promotteur de l'arbre de jessé qui orne l'extrémité ouest du choeur. Vers 1606, l'évêque François de La Rochefoucauld fit édifié le joli campanile en fer forgé qui surmonte la tour de la Bayette. Durant les troubles révolutionnaires, la cathédrale souffrit beaucoup et faillit être détruite. Pendant cette période, on détruisit toutes les tours du transept à l'exception da la "Bayette". Une grande partie du mobilier fût brulée et de nombreuses sculptures furent mutilées (les portails, le jubé...). La ruine totale de l'édifice ne sera évité que grâce à la chute de Robespierre en juillet 1794.
Le XIXème siècle fût pour la cathédrale celui de son achevement. Il fallut en effet attendre la destruction de la façade romane en 1851 et la reprise en main vers 1855 d'un projet de façade dans le style gothique pour que les travaux soient finis (cela au bout de cinq siècles). Les plans de cette façade avec deux tours flamboyantes sont dûs à Viollet-le-Duc. Celui-ci confia la réalisation des travaux aux architectes Millet et Baudot qui travaillèrent de 1870 à 1884, date à laquelle l'édifice fût enfin terminé. Au tout début du XXème siècle furent ajoutés les escaliers et le perron qui précèdent la façade occidentale.
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Visible depuis l'ensemble de l'agglomération, les flèches d'une hauteur de 108 métres sont comme un prolongement de la rue des Gras. Avec cette réalisation, Viollet-le-Duc avait une fois de plus voulu réinterpréter le style gothique qu'il affectionnait tant. Le résultat est certes discutable mais l'ensemble de l'édifice demeure tout de même assez homogène. Travaillé avec de la lave de Volvic comme le reste du monument, la façade occidentale est précédé d'un perron et d'un escalier ajouté en 1902. Les tours constituées de trois étages sont surmontées de flèches de plans octogonaux. Le décor de celles-ci est composé de gables et de pinacles ajourés. L'ensemble fût terminé vers 1884 par l'architecte Anatole de Baudot qui reprit les plans de Viollet-le-Duc. Le portail principal est encadré par des statues de saints et d'évêques. Son tympan est orné d'un Jugement Dernier. Au-dessus, la grande rose s'inspire directement des roses flamboyantes du transept.
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Le flanc sud qui donne maintenant sur la place des Victoires était autrefois encadré par les bâtiments de l'évêché. Exécutées vers 1350, les trois premières travées possèdent une terrasse de style méridional sur laquelle vient s'appuyer des arcs-boutants décorés avec des colonnettes et des gargouilles. La décoration (qui se voulait plus sobre que sur l'autre flanc) fût tout de même admirablement traitée au niveau du transept. Celui-ci à la particularité d'être non saillant. Il est encadré par l'amorce de deux tours qui fûrent détruites durant la révolution.
La façade est constituée d'un portail totalement dépourvu de sculptures. Toute la décoration se concentre sur le jeu de voussures et sur les dais des ébrasements de portes. La partie supérieure de la façade est beaucoup plus travaillée puisque une ballustrade ornée de quadrilobes précède une grande rose de style gothique rayonnant.
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Partie la plus belle et la plus ancienne de l'édifice, le chevet, réalisé par Jean Deschamps vers 1250-1260, est un magnifique travail de style gothique. Ceinturé par cinq chapelles rayonnantes, le premier niveau du choeur apparait bien massif (il faut dire que les contreforts de séparation des chapelles intensifie cet effet). Cette impression est atténuée lorsque l'on regarde le deuxième étage qui est tout en légèreté. Pour se faire, l'architecte utilisa une ballustrade et des gargouilles grimaçantes pour la décoration ainsi que des arcs-boutants dédoublés pour le soutien du chevet polygonal. Grâce à ce système, celui-ci fût percé de hautes fenêtres permettant un bon éclairage du choeur. La transition entre les deux niveaux se fait au moyen d'une terrasse de style méridional que Jean Deschamps emploiera par la suite dans la cathédrale de Limoges. Cette terrasse possède également de magnifiques tracés architecturaux gravés directement sur la pierre. Ces épures nous montrent avec précision les projets que l'architecte avait pour les transepts et les portails. La décoration de l'ensemble est completée par des jeux de colonnettes et des niches au niveau des arcs-boutant ainsi que par un superbe arbre de Jessé en bronze commandé vers 1505 par Jacques d'Amboise. On peut voir sur cet ensemble les rois Salomon, Josaphat, Ezechias et David, avec, en-dessous, les trois prophètes Isaïe, Ézéchiel et Daniel. Le tout est surmonté d'une statue de la Vierge que l'on appelle Notre-Dame du Retour.
Même s'ils semblent assez proches, de grosses différences apparaissent entre les deux flancs. En effet, la façade nord, avec son transept finement décoré et sa tour de la Bayette, nous rappelle qu'autrefois les clermontois pénètraient dans la cathédrale par ce côté la. Même si la décoration du portail à en partie disparue durant la révolution, il conserve quelques jolies pièces de sculptures. On y voit, entre autre, une Vierge au niveau du trumeau, des statues de saint Jean et de la Vierge dans les niches des tours, un pélican nourrisant ces petits dans le médaillon du gable et une frise ornée d'animaux de toutes sortes au niveau du triforium. Ces "curiosités" typiques du XIVème siècle semblent s'inspirer des manuscrits enluminés que l'on pouvait voir à cette époque à Paris. En regardant les médaillons de cette frise, on découvre des chiens, un singe chevauchant un porc, un éléphant, des félins, un lion, des singes encapuchonnés, un atlante...
En plus de cet ensemble de sculptures, la façade du transept se compose d'un portail voussuré, de niches dépourvues de statues, d'un gable finement ajouré, d'une ballustrade, d'un triforium aveugle et d'un magnifique rose ornée de motifs géométriques. Le côté gauche de la façade est épaulé par une tour connue sous le nom de tour de la Bayette. Culminant à cinquante mètres de haut, celle-ci servait de beffroi aux habitants de la ville. C'est pour cette raison qu'à la différence des autres tours, elle fût épargnée durant la révolution. Surmonté d'une tourelle et d'un campanile ajoutés en 1606, l'ensemble abrite une grosse cloche qui donne encore l'heure.
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Précédée par deux travées construites dans la seconde moitiée du XIXème siècle, la nef gothique, longue de quatre travées, fût construite vers 1350 par Pierre Juglar de Cébazat. Culminant à plus de 28 mètres, la voûte d'ogives est constituée de voutains quadripartites séparés par de fines nervures. En dessous prennent place de grandes verrières à lancettes. A l'étage inférieur, un triforium de circulation court de chaque côté de la nef. Celui-ci est orné de colonnettes, d'arcs trilobés et de quadrilobes. Supportant une bonne partie de la poussée de la voute, les piles ornées de colonnettes et de chapiteaux à crochet forment comme une forêt d'arbres à l'intérieur de l'édifice. Chaque côté de la nef est épaulé par des collatéraux dédoublés qui soutiennent eux aussi la poussée de la voûte. S'élevant à 14 mètres de haut, ils sont surmontés par des voûtes d'ogive que soutiennent une forêt de colonnes. Pour finir, chaque côté est terminé par des chapelles votives qui donnent à l'ensemble une largeur quasiment égale à la longueur.
Le transept possède des bras non saillants qui reprennent dans l'ensemble le schéma et la décoration de la nef. En effet, on retrouve les mêmes piliers soutenant une voûte d'ogive. Il en va de même pour la décoration du triforium et pour les grandes verrières. Le seul élément différent réside dans les murs du transept qui sont éclairés par de grandes rose au décor et au motif extrêmement complexes. Ces rosaces sont précédées par un triforium vitré qui laisse pénétrer encore plus de lumière.
Entouré par un déambulatoire, le choeur conçu par Jean Deschamps aux alentours de 1248-1250 est la partie la plus ancienne et la plus belle de tout l'édifice. L'impression de profondeur qui s'en dégage est dûe aux trois travées qui précèdent les six piliers du rond-point du choeur. L'élévation de celui-ci est la même que dans tout le reste du monument. On retrouve les piliers à colonnettes, le triforium et de longues verrières à lancettes surmontées par une voûte d'ogive terminée par une clef finement décorée.
En pénétrant par le côté gauche du déambulatoire, on découvre la porte de la sacristie datant du XIVème siècle. Juste aprés se trouve la chapelle saint George de plan carré à laquelle fait suite cinq chapelles de forme polygonale et une dernière chapelle de forme carrée. L'ensemble de la décoration du déambulatoire et des chapelles fût conçu par Jean deschamps dans le plus pur style rayonnant. On y retrouve de superbes colonnettes ainsi que des chapiteaux à crochet, des clefs de voûte finement sculpté et toute une série de vitraux datant pour la plupart du XIIIème siècle.
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Conçus entre le milieu du XIIIème siècle et le début du XIVème siècle, les vitraux de Notre-Dame sont comparables par leur beauté à ceux de Chartres ou de Bourges. Principalement situés dans le transept, le choeur et les chapelles du déambulatoire, ils offrent une variété de couleurs allant du rouge vermillon au vert olive en passant par toute une tonalité de bleus, de jaunes et de pourpres. Pour les concevoir, les ateliers de verriers utilisèrent toute une série de formes bien dans l'esprit rayonnant et flamboyant. Le programme que les chanoines de la cathédrale transmirent aux maitres verriers s'inspirent bien évidemment de la vie des saints importants mais aussi des saints locaux comme Austremoine ou Bonnet.
En faisant le tour des chapelles du déambulatoire (par la gauche), on arrive tout d'abord devant les quatres lancettes de la chapelle Saint-Georges qui retracent la vie et le martyr du saint. Au-dessus, une rose nous montre un chevalier partant pour la croisade. La chapelle suivante retrace les différentes étapes de la vie d'Austremoine avec, tout d'abord, ses prédications puis, la construction de l'église d'Issoire et, enfin, ses miracles. Juste à côté se trouve la chapelle Sainte-Marie-Madeleine qui est ornée de trois grandes verrières illustrant la vie et la mort de la sainte (scène des parfums, arrivée en Provence, ermitage à la Sainte-Baume, ravissement par les anges). A la droite de cette chapelle se trouve celle consacrée à Saint-Jean-Baptiste. On y découvre un ensemble de verrières exceptionelles retracant la vie du saint (parabole du fils prodigue et "danse des jongleurs"). La chapelle suivante est éclairée par trois lancettes ornées des différentes étapes de la vie de saint Bonnet. Les fenêtres de la chapelle suivante sont un mélange de médaillons d'époque romane représentant l'enfance du Christ et de médaillons datant du XIIIème siècle (Passion, Ascension, Pentecôte... ). Dans la chapelle suivante, les verrières sont consacrées à la vie de Sainte-Marguerite (vie de bergère, poursuite par Olibrius, martyr). Les deux derrnières chapelles sont consacrées à sainte Agathe et à saint Pierre.
Les verrières hautes surmontant le choeur forment un ensemble de treize fenêtres mesurant environ 2,30 mètres. Chaque fenêtre est constituée de deux lancettes sur lesquelles ne figurent qu'un seul personnage légèrement déformé du fait de la grande dimension des lancettes. On y retrouve au centre le Christ et la Vierge entourés de chaque côté par les saints Pierre, Jean, Jacques, Thomas, Paul, André, Jacques le Mineur et Mathieu.
Les roses du transept mesurent environ 14,5 mètres de diamètre. Elles sont constituées de roses centrales polylobées, entourées par seize lancettes se dédoublant au niveau suivant et terminées par un ensemble de quadrilobes. L'ensemble offre une richesse de couleurs et de formes géométriques proches de Notre-dame de Paris.
Le programme pictural développé sur le mur de la sacristie et dans les chapelles du déambulatoires fût conçu entre la fin du XIIème siècle et le milieu du XVème siècle. Mis à part la Crucifixion dans le style Byzantin qui orne la sacristie, l'ensemble des fresques s'apparente plutôt à l'école Parisienne qui influençait les artistes en ce début de XIIIème siècle. Les thèmes abordés sur ces peintures complètent ceux des vitraux (on retrouve dans la plupart des cas la vie des saints auxquels sont dédiées les chapelles).
En effet, la chapelle sainte Agathe est ornée d'un tryptique présentant sous des arcades trilobées un Calvaire entouré par saint Loup et sainte Agathe. Dans la chapelle saint Georges sont peintes sur la partie haute les scènes du martyre du saint (écartèlement entre deux arbres, supplice de la roue, supplice des brodequins chauffés à rouge). Au niveau inférieur est représenté un combat équestre entre croisés et sarrasins. Les autres chapelles sont également ornées de fresques diverses comme la monté au ciel de plusieurs religieux se tenant la main et guidés par un ange (chapelle saint Bonnet), ou bien saint Thomas présentant à la Vierge à l'Enfant le chanoine Thomas Besson (chapelle saint Bonnet) mais, aussi, un chanoine en prière devant l'enfant Jésus et sa mère (chapelle sainte Marie Madeleine). Enfin, au-dessus de la porte de la sacristie, se trouvent les fresques funéraires des chanoines Guillaume Gauthier, Guillaume de Jeu et Jean Coustave exécutées dans la seconde moitié du XVème siècle.
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Malgré les multiples mutilations dont fût victime l'ensemble des sculptures au cours des derniers siècles, il est tout de même possible de se faire une idée de la richesse et de la variété de statues qui ornaient la nef et, surtout, les chapelles du choeur. Parmi celles-ci, il faut bien évidemment citer la Vierge en majesté d'époque romane que l'on appelait autrefois Notre-dame-de-la-Bonne-Mort. Le déambulatoire renferme également une superbe piéta en bois polychrome du XIVème siècle et un Christ du Jugement Dernier adossé auparavant au tympan du portail Nord et datant lui aussi de la même époque. Dans les bas-côtés sont installés une Mise au Tombeau du XVème siècle (le Christ a disparu) et une Vierge à l'Enfant. La crypte renferme quant à elle un sarcophage en marbre blanc du IVème siècle sur lequel on peut admirer la résurrection de Lazare et l'Entrée du Christ à Jerusalem.