BLESLE (43)
Donjon des Mercoeur
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Seul vestige du château qu'avaient fait construire les barons de Mercoeur au début du XIIIème siècle, ce donjon, que l'on appelle également la "tour aux vingt angles", fût le témoin de la lutte qui opposa les Mercoeur et les religieuses de l'Abbaye Saint-Pierre. Construite peu de temps après la maison des enfants de Mercoeur, cette tour et son château (bâtis vers 1250) permirent aux puissants baron d'asseoir leur suprématie dans le village et les environs. N'ayant plus d'héritier dès le premier tiers du XIVème siècle, la seigneurie et le château fûrent abandonnés assez rapidement. Décris comme étant "une ruine à la charpente toute pourrie" dans plusieurs textes datant de 1481, il faut attendre 1716 pour que la seigneurie et le château soient rachetés par Henri-Louis de Chavagnac. Faisant table rase du passé, il décide la destruction des ruines du château et fait construire une belle demeure dans le style classique. Conservant tout de même le donjon, la famille de Chavagnac est contrainte de se séparer de l'ensemble durant la révolution avant de récupérer ses biens en 1815. Le château est par la suite vendu aux Touchebouf puis à la commune qui rachète le tout en 1845. Installant la mairie, une école et la gendarmerie dans les bâtiments du XVIIIème siècle, la tour servit durant quelque temps de prison. De nos jours désaffecté, le donjon reste l'un des rares témoignages du glorieux passé des Mercoeur.




De plan rectangulaire, ce donjon, que l'on appelle communément "tour aux vingts angles", s'élève à une hauteur de 26 mètres. Cette dénomination lui vient des 8 contreforts qui contrebutent les angles et les mâchicoulis portés. Des arcs jumeaux bandés sur des consoles médianes formées d'assises en encorbellement sont placés entre les contreforts. Le côté imprenable et défensif de cette tour n'est en fait qu'un leurre puisque les trois étages d'origines du bâtiment servaient de dépôt d'archives. Seulement deux étages subsistent de nos jours. Ils sont vouté en berceau plein cintre pour le premier et en berceau brisé pour le second.