BEAUNE (21)
Collégiale Notre-Dame
(voir la page d'accueil de Beaune)
On associe souvent à cette église la date de 976 pour ce qui est de sa fondation. Même si cette date semble erronée et bien trop précoce, il demeure incontestable que la construction de Notre-Dame fût projetée par le duc Henri de Bourgogne vers la fin du Xème siècle. Voyant que les prêtres de l'oratoire Saint-Baudèle étaient bien trop à l'étroit dans leur modeste chapelle, le duc Henri, que l'on surnommait le Grand, décida de faire construire cette église à l'emplacement du castrum romain. C'est aussi pour contrecarrer les projets d'expansion de l'église Saint-Etienne qui se trouvait hors les murs que cette église fût construite. Aidant financièrement les prêtres de Notre-Dame au moyen d'une dîmes prélevées à Oroux-Saint-Aubin, Henri oeuvra également toute sa vie pour le clergé et pour faire relever les autres églises de son duché. A sa mort en Octobre 1002, l'église Notre-Dame ne devait probablement avoir qu'une seule travée de construite. Par la suite, les travaux furent stoppés pendant une quinzaine d'années. Durant cette période, une querelle de succession opposa Otte-Guillaume (beau-fils de Henri Ier de Bourgogne) au roi de France Robert II qui souhaitait annexer la Bourgogne en tant que neveu de Henri Ier. Revenant à la première branche Bourguignonne de la maison capétienne, le duché fût dirigé tout d'abord par Henri Ier puis, par son frère, Robert Ier le Vieux. Durant le règne de ces deux personnages puis des petits-fils de Robert Ier (Hugues Ier et Eudes Ier Borrel), l'église Notre-Dame ne reçu que de maigres donations de leur part et resta probablement telle qu'elle avait été laissé par Henri Ier.
Autel de la duchesse Mathilde Beaune, Collégiale Notre-Dame. |
Les travaux ne reprirent réellement qu'avec le règne de Hugues II le Pacifique (1084-1143) et de sa femme Mathilde de Turenne. Au cours de cette période, la construction s'avança jusqu'au transept et fût supervisée par Bertrand, doyen de Sainte-Marie. Une bulle du pape Calixte II datée de 1120 confirme l'état d'avancement des travaux de l'église et la présence d'un doyen dans ces lieux. Une nouvelle bulle du pape Eugène III datée de 1148 place Notre-Dame sous sa protection et la met au premier rang des églises du duché, juste aprés Saint-Benigne de Dijon. Après la mort du duc Hugues II, sa veuve Mathilde (morte en 1162) contribua grandement à faire avancer les travaux de l'église. Originaire du Sud de l'Auvergne, elle avait dû être le témoin dans sa jeunesse des travaux réalisées là-bas. La présence dans l'église d'une dalle funéraire du milieu du XIIème siècle la représentant aux côtés d'une Vierge à l'Enfant atteste qu'elle joua un rôle de mécène pour l'église Notre-Dame. L'autre personnage important pour Notre-Dame fût Etienne de Bagé, évêque d'Autun de 1112 à 1139. Même si cet homme ne contribua pas directement à l'édification de l'église, il fût un grand bâtisseur et influença certainement les architectes et maitres d'oeuvre de Beaune. L'engagement des chanoines contre l'hérésie des Popelicaires et des Cotteraux qui s'étaient établis en ville en 1172 fût salué par le pape Alexandre III lors du Concile de Lantran. Placé sous l'autorité directe du Saint-Siège, l'église Notre-Dame se hissa définitivement au-dessus des autres églises de la ville (notamment de l'église Saint-Etienne).
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Nativité avec le Cardinal Jean Rolin Par Jean Hey Musée Rolin, Autun |
La reprise de l'activité economique que connu Beaune sous le duc Eudes IV (1295-1350) fût marquée par la construction du porche de l'église. Commencé en 1332 et terminé vers 1356, il fût financé en grande partie par les maires et leur famille qui donnèrent de grosse sommes dès 1348. On retrouve dans les actes de donation les noms de Guy et Oudot le Changeur ainsi que Girard Boudoin. Une fois la guerre de Cent Ans terminée, Beaune et le duché retrouva la paix. A cette période correspond le règne des quatres grands ducs de Bourgogne. Durant ce siècle, ils s'entourèrent d'une cour brillante et furent de grands mécènes. La famille Rolin, qui commença son ascension au début du XVème siècle, fût certainement l'une des plus bénéfiques pour le développement artistique de Beaune. Jean Rolin (1408-1483), qui fût evêque d'Autun et cardinal, participa de façon plus modeste que son frère, le chancelier, à l'embellissement de la ville. Il se consacra surtout à la collégiale. En effet, il fût à l'orgine de la fondation d'une chapelle dédiée à Saint-Léger en 1459. Les murs de celle-ci sont ornés de fresque figurant la Résurrection de Lazare et la lapidation de Saint-Etienne. Ces fresques exécutées entre 1470 et 1474 furent probablement réalisées par le peintre Pierre Spicre. Celui-ci fût également l'auteur des cartons qui servirent à la réalisation des tapisseries de la Vie de la Vierge qui ornent le choeur. Datées du tout début du XVIème siècle, ces pièces furent tissées par un artiste qui demeure inconnu encore de nos jours.
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Rencontre entre Joachim et Anne
Nativité de la Vierge Présentation de la Vierge au Temple Désignation de Saint-Joseph comme futur époux Mariage de la Vierge Marie avec Joseph Annonciation faite à la Vierge par l'Archange Gabriel Visitation faite à Marie Nativité de l'enfant Jésus Annonce faite aux Bergers Circoncision de l'enfant Jésus Adoration des Mages Présentation au Temple Fuite en Egypte Massacre des Innocents La Sainte Famille Mort de la Vierge Couronnement de la Vierge |