BEAUNE (21)


La capitale des Vins de Bourgogne est certainement l'une des plus belles villes du département avec Dijon. Son riche passé et son patrimoine exceptionnel font de cette commune de 22 000 habitants un point de passage obligé pour les touristes amateurs de belles choses et de bonne chaire. Sa gastronomie et ses vins sont reconnus aux quatres coins du globe. Entourée de vignobles aussi célèbres que Pommard, Aloxe-Corton ou Meursault, la ville s'est développé et continu à vivre grâce à la viticulture et aux différents métiers qui s'y rapportent. Du point de vue historique, la ville fût probablement occupée par des tribus Celtes dès le Vème siècle avant J.C et fût englobée dans le domaine des Eduens. La présence de sources sacrées (l'Aigue et la Bousaise) fût liée dès cette époque au culte du dieu Belenos et fût probabalement à l'origine du nom de la ville. La conquète de la Gaule entreprise par Jules César au milieu du Ier siecle avant J.C changea radicalement la physionomie de la région et de la ville. Durant ces années de guerre, César s'employa à repousser les Helvetes dans leurs pays et laissa une légion s'implanter sur les anciennes sources gauloises. S'occupant de la construction d'un castrum et de voies pavés pour relier Lyon et Autun, ces soldats furent également de bon cultivateur en implantant les premières vignes. Tout d'abord appelée Apolloni Beleno, le ville fût bientôt renommée Belenum devant la résistance du peuple gaulois. La cohabitation qui s'établit entre ces deux peuples durant les trois premiers siècles de notre ère fût l'occasion pour ces peuples de construire des temples et de voir le commerce se développer. L'implantation du christianisme sous l'égide de Saint-Martin au milieu du IVème siècle permis la conversion progressive de tous les peuples de la région. L'existence d'une chapelle dediée à Saint-Martin (à l'emplacement d'un temple construit sur l'Aigue) semble attester la présence de ce personnage dans ces lieux. L'arrivée de barbares venus du Nord au Vème siècle changea de nouveau la physionomie de la région. Les Burgondes, venus principalement d'Allemagne, furent à l'origine du nom de la Bourgogne et s'installèrent bien évidemment dans la ville de Beaune. Ce peuple, dirigé par des rois comme Gondebaud, Gondioc ou Gondemar, fût au sommet de sa puissance durant le deuxième royaume burgonde (443-534). La reconquète du royaume burgonde par les fils de Clovis en 534 scella l'avenir de la région. Durant le règne des dynasties Mérovingiennes et Carolingiennes, Beaune fût comme le reste du pays, la proie des invasions menées par les Normand qui descendirent la Saône et remontèrent jusqu'à la source de la Seine.





Peu avant l'an mille, la ville de Beaune, était quasiment à l'abandon et seul quelques rares paysans y vivaient. Seules subsistaient les ruines de la chapelle Saint-Martin de l'Aigue et une vieille église consacrée à Saint-Baudèle. Ces terres, avec tout ce qui se trouvait dessus (églises, ruines de l'ancien castrum gallo-romain, etc), appartenaient à cette époque au vicomte Eudes de Bourgogne. Ce fils illégitime du duc Henri de Bourgogne (frère d'Hugues Capet) fût à l'origine de la fondation du prieuré Saint-Etienne en 1004. Comme ce prieuré fût confié aux moines de Saint-Benigne de Dijon, Eudes entreprit la construction d'une collégiale de taille imposante consacrée à Notre-Dame. Cette même année, la bourgogne fût rattachée à nouveau au royaume de France et fût divisée en deux parties. Beaune, qui se trouvait dans le duché de bourgogne, fût dirigée par des ducs de la maison Capétienne. Durant les trois siècles et demi de règne de cette maison, ces ducs financèrent de nombreux chantiers. Le plus important fût sans doute celui de la collégiale qui dura jusqu'à l'époque gothique. On assiste durant cette période à la construction d'une autre église consacrée à Saint-Nicolas. L'affranchissement de la commune en 1203 par le duc Eudes III favorisa la reprise du commerce qui, associée à celle de la vigne, fût à l'origine de la richesse de la ville. Avec l'avènement des quatres grands ducs de Bourgogne (Philippe II le Hardi de 1364 à 1404, Jean Ier sans Peur de 1404 à 1419, Philippe III le Bon de 1419 à 1467 et Charles le Téméraire de 1467 à 1477), la ville de Beaune connu sa période la plus glorieuse. Les nombreux monuments édifiés pour eux et pour leurs chanceliers (notamment Nicolas Rolin) font toujours la gloire de cette ville. On retrouve en bonne place l'Hôtel-Dieu suivi par l'hôtel des Ducs de Bourgogne, le beffroi, les remparts et de nombreuses demeures comme l'hôtel de Rochepot. Le rattachement définitif de la ville à la couronne de France sous Louis XI plaça Beaune dans l'ombre de sa grande soeur, Dijon. Néanmoins, Beaune conserva toutes ses richesses grâce aux négoces du vin. Durant le siècle des lumières, Beaune fût connu pour ses savants et ses scientifiques de toutes sortes. Elle fût en effet le lieu de naissance de Gaspard Monge (1746-1818), un brillant mathématicien qui fût nommé sénateur sous Napoléon Ier.



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Eglise Saint-Nicolas

Porte Saint-Nicolas

Hôtel de ville

Hospice de la Charité

Maison ancienne

Maison Romane

Beffroi

Collegiale Notre-Dame

Maison du Colombier

Hôtel des Ducs de Bourgogne

Hôtel-Dieu