RIOM (63)


Située à une quinzaine de kilomètres de Clermont-ferrand, la ville de Riom est implantée sur un terrain placé légèrement en hauteur. C'est probablement cette position dominante qui incitèrent les Celtes à venir s'y installer au premier siècle avant J-C. Recevant le nom de Ricomagnum ("riche marché"), on peut penser que celle-ci devait être déjà bien prospère au moment de l'implantation romaine. L'héritage laissé par ces derniers était encore bien présent au moment de la naissance de Saint-Amable vers la fin du IVème siècle. A sa mort en 475, ses reliques furent précieusement conservées dans l'église qu'il avait bâti. Peu de temps après qu'il ait été sanctifié, un pélerinage se développa autour de son tombeau. Le grand nombre de fidèles qui vinrent se recueillir dans la ville relancèrent l'économie locale, devenue moribonde depuis l'effondrement de l'empire romain. La toute puissance du clergé dans la ville durant tout le haut moyen-âge, de 500 à 900 environ, fut confrontée à la venue des comtes d'Auvergne vers la fin du Xème siècle. Déclarée capitale des Terres royales d'Auvergne en 1212, la ville vit à cette époque la reconstruction de la basilique Saint-Amable. Faisant partie de l'apanage d'Alphonse de Poitiers entre 1241 et 1271, Riom connu à cette époque sa première période de faste et se dota du plan urbanistique qu'elle conserve encore de nos jours. Vers le milieu du XIVème siècle, la ville se dota d'un deuxième édifice religieux : l'église Notre-Dame-du-Marthuret. C'est à peu pres à la même époque que la ville fut placée sous l'apanage du duc Jean de Berry (1361-1416). C'est sous ce brillant personnage que la ville se parra de monuments comme le palais ducal (malheureusement détruit de nos jours) et la Sainte-Chapelle.





Passée par la suite sous l'apanage du duché de Bourbon (1416-1527), la ville conserve peu de témoignages architecturaux de cette époque (une rare maison de bois !). Recevant la ville, ainsi que le duché d'Auvergne, Louise de Savoie s'en sépare en 1531 lorsque l'Auvergne est rattachée à la couronne de France. L'établissement de divers juridictions royales durant cette période permettent la construction d'un ensemble de monuments Renaissance tout à fait remarquables. La tour de l'Horloge et les nombreux hôtels particuliers (hôtel Guymoneau, hôtel Soubrany, hôtel Amable de Cériers, hôtel Arnoux de Maison Rouge, maison d'Antoine Pandu, maison des Consuls, maison de l'Artisan...) comptent parmi les plus beaux ensembles architecturaux de cette époque. Durant la période allant du XVIIème au XIXème siècle, la ville voit la destruction de ses remparts, la construction de nouveaux hôtels particuliers (hôtel Dufraisse du Cheix, hôtel Grangier de Cordes, hôtel Dujouhannel de Jenzat , hôtel Valette de Rochevert), la construction vers 1750 d'une nouvelle façade pour la basilique Saint-Amable et la création de plusieurs fontaines dans un but urbanistique et d'assainissement (Fontaine d'Adam et Eve, Fontaine des Lions, Fontaine Ballainvilliers). Après les troubles révolutionnaires, la ville conserve ses prérogatives judiciaires et voit la construction du palais de justice à l'emplacement de l'ancien palais ducal. Durant le XIXème et le XXème siècle, la ville a vu la fondation du musée Mandet en 1859 (agrandi en 1983), la création d'un secteur sauvegardé en 1967 et, enfin, l'installation d'un musée d'Auvergne en 1969.



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Fontaine Ballainvilliers

Fontaine d'Adam et Eve

Basilique Saint-Amable

Maison d'Antoine Pandu

Fontaine des Lions

Hôtel Guymoneau

Tour de l'Horloge

Hôtel Valette de Rochevert

Eglise Notre-Dame-
du-Marthuret

Maison de bois

Maison des Consuls

Hôtel de ville

Hôtel Dufraisse du Cheix

Sainte-Chapelle

Maison au "4 rue de l'Horloge"

Maison au "3 rue Croizier"

Maison au "24 rue Gomot"

Maison de l'Artisan