MOZAC (63)
Eglise Abbatiale Saint-Pierre


Comme beaucoup d'autres grandes abbayes de la région, Saint-Pierre de Mozat vit le jour durant l'époque Mérovingienne. Saint-Calmin, son fondateur, était à l'origine un seigneur venu d'Aquitaine qui vécut durant la seconde moitié du VIIème siècle. La plupart des documents concernant ce personnage ayant été écrit à partir du XIIème siècle, il apparait de nos jours difficile d'établir avec exactitude les faits marquant de sa vie. Néammoins, certains éléments prouvent qu'il était d'origine romaine et qu'il fut sénateur d'Auvergne. En outre, on sait qu'il fut l'époux de Sainte-Namadie et qu'il était le descendant d'un certain Calminius (un ami de Sidoine Appolinaire). Ces quelques informations, même si elles sont fragmentaires, nous donnent quelques renseignements sur l'homme qu'il était et sur son parcours. Ayant tout d'abord été un homme de guerre, il se résoud à quitter cette vie de combat pour rentrer en religion et fonder trois établissements monastiques. S'occupant tout d'abord de la fondation d'une abbaye au Monastier-sur-Gazeille dans la Haute-Loire (monastère Saint-Chaffre connu à l'origine sous le nom de Calminiacum), il se fait par la suite presque totalement oublier en devenant ermite dans l'évêché de Limoges.

Réapparaissant quelque temps plus tard en Corrèze, Calmin s'occupe dès lors de la fondation d'un nouveau monastère dans le petit village de Laguenne (près de Tulle). Voulant pour Saint-Chaffre-du-Monastier une reconnaissance du Saint-Siège, il se décide à faire un voyage à Rome afin d'obtenir la consécration du monastère auprès du pape (probablement Vitalien). Sur le chemin du retour, il s'arrête sur l'île de Lérins afin d'y étudier la règle de Saint-Benoit durant quelques mois. A son départ, l'abbé de Lérins (Saint Aigulphe?) l'autorisa à prendre une vingtaine de moines avec lui afin de construire l'abbaye de Mozac. De cet édifice construit durant le dernier quart du VIIème siècle et que l'on appelle Mozat I, il reste quelques vestiges sous le clocher-porche occidental. Une fois la construction de l'église terminée, Calmin repris le chemin de Rome afin de demander au pape si celui-ci pouvait faire un don pour son abbaye de Mozac. Le Saint-Père lui confia alors une partie du crâne de Saint-Pierre. Récupérant une partie du Bras de Saint-Caprais dans la ville d'Agen lors de son retour, il permit l'enrichissement de la communauté et du monastère grâce à ces saintes reliques. Ayant passé les dernières années de sa vie à faire prospérer son abbaye, il décède le lendemain de l'ascension (à une date malheureusement inconnue).

Le domaine des moines et leurs richesses s'étant accrûes considérablement, cela eût pour effet d'attiser la convoitise de Pépin le Bref et du Duc Waifre D'aquitaine qui se faisait la guerre dans cette région d'Auvergne (entre 759 et 761). N'ayant subit que quelques dégradations minimes au cours de cette période, l'abbaye vit en 848 se dérouler un évènement d'une grande importance pour son avenir. C'est à cette date qu'eût lieu le transfert des reliques de Saint-Austremoine depuis la ville de Volvic. L'influence qu'avait l'abbé Lanfrede sur le roi Pépin II d'Aquitaine n'est certainement pas étrangère à cette translation puisque le roi en personne assistait à la cerémonie. Même si les descriptions qui en ont été faites sont un peu disproportionnées, elles montrent bien à quel point Mozac avait de l'importance. Les incursions Vikings et Normandes de 853 et 915 n'empêchèrent pas les donations faites à l'abbaye. Cette nouvelle rentrée d'argent permit aux moines de construire une nouvelle église (Mozat II) durant la première moitié du Xème siècle. De cet édifice construit en partie grâce à l'argent de Guillaume Ier le Pieux, duc d'Aquitaine, il reste les étages inférieurs du clocher-porche et une partie de la crypte. Peu de temps après (entre 915 et 942), il semblerait que l'abbaye ait reçu une très belle donation de la part du vicomte Robert II d'Auvergne (frère d'Etienne II, évêque de Clermont). Il apparait à peu près certain que c'est cette richesse qui favorisa le relachement de la discipline et les moeurs des moines.



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En 1095, la décadence du monastère était telle qu'il fallut l'intervention de Durant, évêque de Clermont et du comte Robert II d'Auvergne pour que les moines et l'abbé Eustache Ier de Guignes reprennent le droit chemin. Ce changement de comportement se fit notamment grâce au rattachement de l'abbaye à Cluny. La même année, le roi Philippe Ier, qui résidait à Mozac, confirma cette donation. Au tout début du XIIème siècle, Hugues de Semur (neveu de Saint-Hugues le Grand abbé de Cluny) est placé à la tête de l'abbaye de Mozac. C'est sous son successeur, Eustache II de Montboisier (1132-1147), que l'église romane que nous voyons en partie (Mozat III) fut construite. Ce monument fut dôté de chapiteaux admirables réalisés par l'atelier du maitre de Mozac. Une nouvelle fois, la richesse de Mozac suscita la convoitise et le comte Guillaume VI d'Auvergne s'en emparit en 1147. Après un dédommagement fait aux moines et la restitution faite au roi Louis VI le Gros, l'abbaye s'enrichit d'une chasse en émail de Limoges commandée par Pierre III de Marsac et faite pour contenir les restes de Saint-Calmin. Après les nombreuses attaques qu'eût à déplorer Mozac, il était nécessaire de placer l'abbaye sous la protection du Saint-Siège. Ce fut fait en 1165 lorsque le pape Alexandre III rédigea une bulle de confirmation des biens et privilèges du monastère. En 1169, c'est au tour de Louis VII de confirmer à son tour les possessions et les privilèges de l'abbaye. Malgré cela, en 1197, l'abbaye fut de nouveau le témoin des luttes entre la noblesse régionale pour savoir si les reliques de Saint-Austremoine étaient vraies puis, en 1209, lorsque le comte Gui II d'Auvergne (en lutte avec son frère Robert, évêque de Clermont) s'emparit du monastère et en détruisit le cloitre et l'enceinte fortifiée

Aprés les tumultes du XIIème siècle, la première moitié du XIIIème siècle fut très bénéfique à l'abbaye. C'est en grande partie à Aymeric de Mercoeur, qui fut abbé entre 1217 et 1243, que l'on doit cette nouvelle prospérité. Sous son mandat, le monastère compte environ 50 moines ainsi que des frères convers, des novices et des oblats. En 1266, voulant se séparer de l'abbaye de Cluny, les moines, sous la direction de l'abbé Pierre V d'Ysserpans, tiennent tête pendant six ans aux abbés de Cluny. Le calme est retrouvé lorsque Pierre V d'Ysserpans démissionne en 1272 et est remplacé par Aymeric de Vergy. Tout au long du siècle suivant , Mozac est réputé pour son enseignement de grande qualité et l'école que tiennent les moines compte en moyenne 300 élèves. Vers 1410, l'abbé Philibert d'Archimbaud (1406-1419) fit construire les stalles que l'on peut admirer de nos jours dans l'avant-choeur. Les nombreux tremblements de terre qui secouèrent la région tout au long du XVème siècle (1437, 1475, 1478 et surtout 1490) détruisirent une grande partie de l'église romane (destruction du choeur, effondrement d'une partie de la nef, démolition du cloitre et des bâtiments monastiques). Pour faire face à ces multiples catastrophes naturelles et aux dégradations engendrées, l'abbé Raymond de Marcenat (1459-1470) entreprit de faire restaurer le choeur et le transept dans le style gothique, de faire combler la crypte préromane et de surrélever d'un étage la tour-porche. D'autres travaux (chapelle du bas-côté Sud) entrepris en 1480 sous l'abbé Jean III de Marcenat viendront compléter les réparations maladroitement entreprises par son prédécesseur. Louis II de Chassaigne (1510-1515), son sucesseur à la tête de l'abbaye, fut le dernier abbé régulier de Mozac.

Le déclin qui s'ensuivit fut accéléré par la nomination d'abbés commenditaires comme la famille Duprat qui s'occupaient uniquement de gérer les biens de l'abbaye. Néanmoins, des personnages comme Claude Duprat (1516-1524) ou son neveu Guillaume Duprat (1529-1560) furent les instigateurs de la reconstruction du cloître et de la salle capitulaire. Malgré ces quelques sursauts, le monastère tomba dans une déchéance qui fut encore accélérée par l'introduction de la réforme de Saint-Maur en 1655 (sous l'abbé commanditaire Camille de Neufville de Villeroy). Aprés plusieurs siècles passés avec une toiture en bois, l'abbé Louis-Charles Baudouin (1739-1764) fit enfin construire les voûtes d'ogives que l'on peut voir au dessus de la nef. La tourmente révolutionnaire qui secoua la France peu de temps après força les moines à partir (en 1791). Devenue église paroissiale la même année, Mozac commença à interésser les chercheurs et les architectes dans les années 1830-1850. Classé monument historique en 1839, l'édifice fut partiellement restauré par Mallay en 1849. Il déblaya en partie la crypte et retrouva plusieurs chapiteaux du déambulatoire. Un dernier fut découvert en 1983 lors de fouilles entreprises dans le mur Sud du Choeur.




Lorsque l'on fait le tour de l'église Saint-Pierre, on a l'impression d'arriver au lendemain d'une catastrophe naturelle. Les multiples tremblements de terre qui ravagèrent l'abbaye tout au long du XVème siècle sont encore bien visibles par endroit, ce qui accentue encore ce sentiment. Les divers campagnes de restauration entreprises pour le choeur gothique et pour les flancs néo-romans assombrissent encore le tableau. Cette superposition d'époques et de styles se voit tout particulièrement au niveau du clocher-porche. Celui-ci conserve une base préromane sur laquelle les moines du XIème siècle construisirent une partie de la tour actuelle. Les étages supérieurs sont l'oeuvre de Raymond de Marcenat (au XVème siècle) et des restaurateurs du XIXème siècle pour la partie supérieure en pierre de Volvic. Les étages inférieurs, plus intéressants, conservent encore les traces d'anciennes ouvertures aujourd'hui obturées tel que des arcs faits de claveaux ou une triples arcades formant tribune.
Les flancs, et surtout celui du côté gauche qui fut refait en partie au milieu du XIXème siècle, nous montrent à quel point une restauration complète de la façade serait nécessaire. Le jeu d'arcatures aveugles qui démarre du côté Ouest de la façade et qui s'arrête de façon abrupte donne l'impression que Mallay et son équipe abandonnèrent le chantier de restauration. La partie basse de la façade, plus homogène, est percée de fenêtres qui sont entourées d'arcs et décorées de cordons de billette. Un porche en partie romane vient rompre cette harmonie au niveau de la deuxième travée.
Les travaux qu'entreprit Raymond de Marcenat entre 1460 et 1470 réduirent à néant ce qu'il pouvait rester du chevet roman. Au lieu de reconstruire dans le même style qu'à l'origine, il préfera innover en introduisant cet élément gothique à l'édifice. Le résultat est des plus médiocre. Outre le fait que l'on voit toujours les murs de fondation de l'ancien choeur et des chapelles, le chevet gothique est des plus basiques. De plan polygonal, celui-ci est est percé par de hautes fenêtres que surmontent de petits occulus. Les grandes piles qui séparent chacune des fenêtres lui donnent un aspect encore plus disgrâcieux.
Seul élément extérieur réellement intéressant, le linteau en bâtière que l'on peut voir dans le croisillon Sud (à l'entrée de l'ancien cloître) nous laisse imaginer ce que devait être l'abbaye du temps de sa splendeur au XIIème siècle. Cette magnifique oeuvre de la période romane nous montre une sculpture figurant l'hommage fait à la Vierge par un abbé de Mozac. Au centre de la composition se trouve la Vierge de majesté portant l'enfant Jésus. De part et d'autre se tiennent Saint-Pierre, Saint-Jean et Sainte-Foye. A la gauche de Pierre, on observe une scène figurant un abbé de Mozac présenté à la Vierge par Saint-Austremoine qui le montre d'un geste de la main.




Figurant parmi les éléments les plus anciens de l'édifice, la crypte préromane (milieu du Xème siècle) fut comblée au XVème siècle puis déblayée à partir du milieu du XIXème siècle. Ces multiples dégradations ne facilitent pas la compréhension du plan d'origine. Celui-ci ressemble beaucoup au plan de la crypte de la cathédrale de Clermont. Composé d'une pièce centrale, partagé en trois petites nefs, l'ensemble est entouré d'un mur et dispose de colonnes de soutenement de la voûte. Les beaux chapiteaux à feuillages qui ornent ces colonnes sont probablement des ajouts de la fin du XIème siècle. Leur style et le dessin particulièrement soigné des végétaux ne peuvent en aucun cas faire penser à des sculptures du Xème siècle.
Lorsque l'on pénètre à l'intérieur de l'église Saint-Pierre, on constate que les tremblements de terre et les modifications apportées à l'époque gothique ont beaucoup changé la physionomie de l'ensemble. La nef, longue de six travées, a perdu son étage de tribune et fut coiffée en 1741 d'une voûte d'ogive disposant par endroit de clé de voûte. De la période romane ne subsistent que les piliers de plan carré aux colonnes engagées sur trois faces, les grandes arcades de la nef et le bas-côté Nord.
Suite aux nombreux tremblements de terre qui ravagèrent l'église au cours du XVème siècle, Raymond de Marcenat fit faire de grandes transformations durant son mandat (entre 1459 et 1470). Faisant tout d'abord raser ce qu'il restait de l'ancien choeur roman, il construisit par dessus un chevet gothique éclairé par trois lancettes élancées. L'ensemble fut recouvert d'une voûte d'ogive terminée par une clef aux armes de la famille de Marcenat. A cet ensemble fut ajouté de part et d'autre de vastes chapelles réutilisant en partie la structure romane de l'édifice.




Au nombre de quarante-huit, les chapiteaux de Mozac sont l'oeuvre d'un seul et même atelier dirigé par un homme que l'on désigne habituellement sous le nom de Maître de Mozac. Ce brillant sculpteur réussi à créer un ensemble très homogène et unique dans toute la région grâce à un style clair, des décorations recherchées et une technicité hors pair. Réalisés approximativement entre 1130 et 1150, ces chapiteaux sont répartis sur l'ensemble des colonnes de la nef et sur les colonnes du bas-côté gauche. Sur les huits chapiteaux que comptait autrefois le déambulatoire, trois seulement ont été retrouvés. Exposés de nos jours dans le choeur et à l'entrée de la nef, ils illustrent parfaitement le style si caractéristique du Maître de Mozac. Avec des sujets aussi divers que la mythologie Grecque et Romaine, l'Ancien et le Nouveau Testament, des animaux de toutes sortes, des végétaux et des scènes à la fois humoristique et moralisatrice, l'atelier de Mozac travaillit sur pratiquement tous les domaines présents à cette époque.

D'une taille bien plus importante que les autres, les chapiteaux déposés de l'ancien déambulatoire représentent la " Résurrection du Christ", "les Quatre Anges avec les Quatre Vents" et des "Atlantes".
Sur chacune des faces du chapiteau de la Résurrection sont représentées des scènes différentes.On y voit tout d'abord le tombeau du Christ figuré par un grand monument à arcades surmonté d'un clocher. Viennent ensuite les gardes vétus de cottes de mailles, de boucliers, de haumes et d'épées. Leur profond sommeil permet d'introduire la scène suivante qui montre les Saintes Femmes tenant dans leurs mains les flacons servant à l'embaumement du Christ. Le dernier côté est orné d'un ange montrant à Marie-Madeleine que le tombeau est vide.
Le chapiteau suivant fut retrouvé par l'abbé Granet en 1983. Ayant servit de pierre à bâtir durant près de cinq siècles, il fut extrait du mur Sud du choeur et repose désormais en plein centre du choeur. Figurant les quatre anges et les quatre vents, il s'inspire de l'un des chapitres de l'Apocalypse selon Saint-Jean. Il représente des anges oréolés et ailes déployées maintenant les vents bouche fermée au moyen de leurs mains. Ceux-ci sont donc dans l'impossibilité de souffler dans les cornes qu'ils tiennent de leurs mains.
Le dernier des anciens chapiteaux du déambulatoire puise sa source directement dans l'antiquité. Représentant des atlantes, on l'appelle aussi l'arbre de vie en référence à l'Apocalypse. Sur chaque angle de la pierre prennent place des atlantes se tenant les mains et les pieds par un jeu savant de contorsion. Ces figures aux corps rigides et aux membres souples sont remarquables pour leurs visages d'une grande beauté et pour leurs chevelures raffinées composées de bouclette et de mèches.

Les autres chapiteaux, même s'ils sont de taille moins importante, sont tout aussi intéressants. Répartis sur le côté gauche des piliers de la nef, ils abordent des thèmes aussi différents que la Délivrance de Saint-Pierre (Pierre en prison est délivré de ses chaînes par un ange divin), le Singe cordé (un homme essaye en vain de faire avancer un singe au moyen d'une corde passée au coup de l'animal), la Victoire aux boucliers (scène d'inspiration antique montrant des génies et des hommes brandissant des boucliers), l'Histoire de Jonas ( Jonas, sur un bateau qui coule, se sacrifie. Il est jeté à la mer, avalé par un monstre marin puis recraché sur la page) Tobie et Samson (Tobie sur le dos d'un gros poisson et Samson terrassant un lion). Les autres scènes évoquées sur les chapiteaux nous montrent un vendangeur, des centaures (cueillant des fruits sur un arbre), des dragons ailés, des griffons buvant dans un calice, des Hommes chevauchant des boucs, des oiseaux de paradis, des masques dans des feuillages...




Comptant parmi les plus beaux reliquaires au monde, la chasse de Saint-Calmin est sans aucun doute la plus grande réalisée en émaux champlevés de Limoges. Cette technique fait appel à des plaques de cuivre que l'on creuse et que l'on remplit d'émail fondu. Une fois le tout chauffé dans un four, on fixe l'ensemble sur une structure en bois qui contiendra les ossements du saint. Cette pratique, courante au XIIème siècle, laisse à penser que la chasse fut réalisée vers les années 1180 par l'abbé Pierre III de Marsac.Comportant quatorze plaques différentes, le reliquaire comprend quatre pans fermés par un couvercle à deux pans. La partie droite de la chasse est ornée du Christ en croix entouré par Marie et Saint-Jean pour l'une des plaques centrales. L'autre représente le Christ en gloire entouré par les symboles des quatre évangélistes. Les plaques de gauche et de droite figurent les douze apôtres se tenant sous des arcades. L'autre côté du coffre représente des scènes de la vie de Saint-Calmin et de Namadie. Le registre inférieur est entièrement consacré à la construction des trois différentes églises que calmin fonda durant sa vie. En effet, Le Monastier-Saint-Chaffre, Laguenne et Mozac sont représentés par des maçons travaillant à la construction d'églises. Le registre supérieur est consacré à la mort de Saint-Calmin et de Namadie que l'on voit rejoignant les cieux. La dernière plaque est en quelque sorte la signature du commanditaire puisqu'elle figure l'abbé Pierre de Mozac célébrant la messe entre des diacres et des sous-diacres.
Même s'il fut en grande partie détruit au cours des siècles et durant la révolution, le mobilier de Mozac comprend encore quelques belles pièces comme les stalles du XVème siècle. Ornant le choeur, celles-ci sont sculptées de miséricordes figurant des animaux et des têtes expressives. Les vitraux du XVème siècle sont eux aussi de précieux témoignages laissés par raymond de Marcenat. Les statues de la Vierge à l'oiseau (XIVème siècle), la chasse de Saint-Austremoine en bois peint (XVIIème siècle) et les Christ en Croix (XIIème et XVème siècle) complètent cette collection d'objets précieux.