CHAMBON-SUR-LAC (63)
Eglise Saint-Etienne
(voir la page d'accueil de Chambon-sur-lac)
Edifiée à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème siècle, cette église de style roman auvergnat subit de nombreuses transformations tout au long de son existence. Fortement remaniée au XVème siècle afin de la remettre au goût du jour, elle conserve d'ailleurs de cette époque le porche gothique qui précède la façade principale. L'église ayant probablement perdu son clocher durant la révolution, celui-ci fût refait au cours du XIXème siècle. Bâtie sur l'ancien lit du lac Chambon, cette église fait face, encore de nos jours, à des problèmes d'enlisements qui mettent en péril la stabilité de l'édifice.
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S'élevant sur la place principale du village, ce monument roman est précédé par un porche gothique. La porte de celui-ci est ornée de voussures retombant sur de petits masques fortement endommagés. Sur le pignon du porche est fixé un tympan roman datant du XIIème siècle. Ayant la forme d'un linteau en bâtière, ce tympan figure la lapidation de Saint-Etienne. La scène figurée sur la dalle nous montre le saint vêtu de sa dalmatique recevant les pierres que lui lancent ses bourreaux. Il les montre à un Ange qui les fait voir à Dieu.
Le clocher du XIXème siècle est orné d'une ballustrade que surmonte une flèche couverte de lauze. En dessous prend place le chevet qui dispose d'une abside semi-circulaire ornée de modillons à copeaux et d'un cordon de billette courant sur la partie supérieure du mur. L'ensemble est rythmé par de gros contreforts en pierre qui soutiennent l'élévation du chevet.
L'intérieur se présente sous la forme d'une longue nef dépourvue de bas-côtés. Des pilastres engagés dans les murs font la liaison avec la voûte par le biais de grandes arcades retombant directement sur d'énormes chapiteaux sculptés. L'éclairage de l'ensemble est fait par de petites fenêtres placées à mi-hauteur des murs lattéraux. Ne possédant pas de transept, cette nef communique directement avec le choeur qui est surmonté d'une voûte en cul-de-four. Un jeu d'arcatures colorées retombant sur de fines colonnettes décore l'ensemble de ce choeur. La sculpture, essentiellement concentrée sur les chapiteaux de la nef et du choeur, se caractérise par des traits lourds et archaïque. Ce côté "paysan" se retrouve notamment dans les griffons buvant dans une coupe et, surtout, dans le chapiteau présentant un ensemble de personnages aux proportions et aux visages à la limite de l'ébauche.