LE PUY-EN-VELAY (43)
Chapelle des Pénitents Blancs
(voir la page d'accueil du Puy-en-Velay)


A l'origine, cette demeure de style renaissance était l'hôtel particulier de Jacqueline d'Aumont et de son époux le marquis Yves d'Alègre. Devenue veuve, la marquise légua cette maison en 1584 à la confrérie des Pénitents blancs qui s'étaient installés dans la ville sous l'évêque Antoine de Senecterre. Après avoir pris possession des lieux, ce groupe religieux demanda à plusieurs artistes locaux de concevoir un plafond à caisson et des tableaux pour leur chapelle. Parmi ces artistes figurent les peintres Guy François et Josué Parier. L'extérieur de l'édifice a subit lui aussi quelques changements puisque un tympan fût intégré au portail. Durant la révolution française, la chapelle fût sauvée d'une destruction certaine par la corporation de bouchers de la ville qui se servirent des lieux comme séchoir pour le cuir. De nos jours, la chapelle abrite toujours la confrérie des Pénitents blancs qui y célèbre la messe et les processions religieuses.




Le portail, qui s'ouvre sur la rue du Cloître, est une belle composition de style Renaissance classique. Il est constitué de deux groupes de colonnes torsadées qui entourent une jolie porte surmontée d'un tympan en bois représentant l'Annonce faite à Marie. On peut en effet y voir deux médaillons ornés de l'Ange et de Marie.
L'intérieur, qui fût éxecuté par les Pénitents au début du XVIIeme siècle, dispose d'un superbe plafond à caisson réalisé par Guy François et Josué Parier. Ceux-ci conçurent une fresque centrale représentant l'Assomption de la Vierge. Ils l'encadrèrent par 75 caissons dont une grande partie sont ornés d'angelots aux postures variées. D'autres artistes, comme Stardon ou Maurice Girard-Buffet, conçurent les tableaux qui ornent la chapelle et le choeur. Parmi ces toiles, on retrouve une "Noce de Cana" et une "Fuite en Egypte". La sculpture du maître-autel fût réalisée au XVIIeme siècle par Mathieu Bonfils. Pour finir, un reliquaire de la Croix en bois doré datant du XVIIIeme siècle est installé dans la sacristie.