MAURIAC (15)
Basilique Nôtre-Dame-des-Miracles
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Edifiée à la fin du XIème siècle, la basilique Notre-Dame-des-Miracles est le fruit de la rivalité qui opposait l'évêque de Clermont à celui de Sens. En effet, depuis plusieurs siècles, les évêques de Sens étaient les détenteurs du monastère Saint-Pierre se trouvant juste en face de la basilique. Pour contrecarrer cette égémonie, l'évêque de Clermont entreprit l'édification d'une église à l'emplacement d'une chapelle du VIème siècle construite par Théodechilde (fille de Clovis). On entreprit tout d'abord la construction du chevet qui fût terminé au début du XIIème siècle. La nef et le superbe portail sculpté datent du milieu du XIIIème siècle. Au XVIIéme et XVIIIème siècle, de nombreux ajouts sont venus modifier la physionomie de l'édifice comme les deux tours de la façade occidentale. Vers le milieu du XIXème siècle débutèrent les travaux du clocher qui datait à l'origine du XIIème siècle et qui avait été détruit et reconstruit en multiples occasions. Enfin en 1921, ce monument reçu le titre de Basilique faisant de ce lieu le seul à avoir ce nom dans tout le département du Cantal.


Le flanc Ouest se distingue de l'autre côté par la présence d'un exceptionnel tympan sculpté unique dans tout le département. Sur ce tympan est représenté l'Ascension du Christ. Il figure dans une mandorle posée sur un amas de rochés et soutenue par deux anges. Dans la partie inférieure, on retrouve les douzes apôtres et la Vierge assistant à l'évènement. Une archivolte ornée des signes du zodiaque encadre le tympan et le portail.
Le chevet, qui est la partie la plus ancienne de l'édifice, est constitué d'une abside centrale à laquelle sont accolées deux chapelles de plus petite taille. Sur l'ensemble sont sculptés de magnifiques modillons ayant pour thèmes principaux les vices et l'enfer. Quelques colonnes et chapiteaux viennent rythmer de façon verticale l'ensemble du chevet. Pour finir, une sorte de cordon de billettes court le long de l'abside et des absidioles.
Le clocher, qui date du milieu du XIXème siècle, a deux niveaux octogonaux percés d'arcatures aveugles pour le premier étage et de baies cintrées pour le second.
Bien que datant de la fin du XVIIème siècle, les deux tours de la façade s'intègrent parfaitement avec l'ensemble du monument qui conserve ainsi l'aspect qu'il avait à l'époque romane.




A l'intérieur, la nef est voûtée en berceaux brisés et comporte cinq travées. Chacune d'elle est constituée d'une grande arcade surmontée d'une fenêtre haute. Les bas-côtés sont voûtés d'arêtes et reposent sur des arcs tout d'abord cintrés puis brisés. Certains piliers de la nef ont leur base ornée de jolies motifs végétaux.
La croisée du transept est surmontée d'une coupole sur trompe. De part et d'autre du transept, deux bras terminés par des absidioles viennent compléter la disposition de l'ensemble. Le choeur, voûté en berceau, est éclairé par quatres fenêtres.
Le transept et le choeur sont ornés d'un ensemble de chapiteaux de très belle facture. Parmi les nombreux thèmes abordés par les artistes du XIIème siècle, on retrouve celui du péché originel et celui du sonneur d'olifant. On trouve également des sujets moins classique comme celui où l'on voit un lion lécher le crâne d'un homme.
L'autre élément sculpté important est sans nul doute la cuve baptismale du XIIème siècle. Elle est taillée dans du trachyte et est ornée de sculptures polychromes. Sa décoration est composée d'une série de quatorze arcatures à l'intérieur desquelles on retrouve des scènes comme le baptême du Christ, l'Ascension du Christ, les symboles des quatres évangélistes ou encore Saint-Michel terrassant le dragon.
D'autres éléments sculptés comme la vierge à l'oiseau du XVIème siècle, les deux retables baroques du transept ou la statue de Notre-Dame-des-Miracles complètent la visite intérieure du monument
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